Archive pour mars 2010

Pour la 4ème fois en moins de 3 mois, le Président Nicolas Sarkozy promet « une grande concertation » sur la médecine libérale

1ère fois : les vœux au monde de la santé

Le 12 janvier 2010, à Perpignan lors de ses vœux au monde de la santé, Nicolas Sarkozy avait demandé au président du Conseil national de l’ordre des médecins de lui faire des propositions à la fin de mars pour refonder la médecine libérale (voir mon billet Le Président Sarkozy en appelle de tous ses vœux à refonder la médecine libérale).

2ème fois : doubler les maisons de santé

Puis, le 9 février dernier, alors qu’il venait à peine de demander au Docteur Michel Legman de lui faire des propositions pour la refonte de la médecine libérale et pour « inventer un nouveau modèle de soins de premier recours », fidèle à son habitude, il n’attendait pas le résultat de cette consultation pour déjà faire un nouvelle effet d’annonce devant un parterre d’élus locaux rassemblée à Morée en déclarant que les assises des territoires ruraux avaient montré la préoccupation, qui était la leur, d’un accès à la santé de proximité et en annonçant immédiatement son intention d’engager cette « réflexion approfondie » (la commission de refondation de la médecine libérale déjà nommée), tout en mettant en œuvre « quelques mesures immédiates » : Doubler le nombre des maisons de santé soit 250 nouvelles maisons de santé à l’horizon 2013 (voir mon billet Avec Nicolas Sarkozy, les maisons de santé c’est : « quitte ou double »).

3ème fois : douze médecins libéraux à l’Elysée

Et le 18 mars, il recevait à déjeuner, au Palais de l’Elysée, douze médecins libéraux, en présence de Mme Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports afin d’évoquer leurs conditions d’exercice.

4ème fois : La médecine libérale ne peut vraiment plus attendre

Au lendemain de l’échec cuisant de sa majorité aux élections régionales, , alors qu’aucun ministre et secrétaire d’Etat n’a gagné dans la région dans laquelle il ou elle se présentait le président de la République, Nicolas Sarkozy, a indiqué mercredi dernier, 24 mars 2010, à l’issue du conseil des ministres, vouloir garder le cap des réformes et faire de la médecine de proximité une de ses grandes priorités.

Quatre sujets qui ne peuvent plus attendre

Le chef de l’État range l’avenir de la médecine libérale avec celui de l’agriculture, celui des retraites et le dossier de la sécurité parmi les quatre « sujets qui ne peuvent plus attendre » à l’échelon national.

« Depuis trois ans, l’essentiel de nos efforts ont porté sur l’hôpital et les personnels hospitaliers, le temps est venu d’attacher la même attention à la médecine de proximité », a-t-il déclaré tout en précisant qu’il connaissait « les difficultés auxquelles les médecins se trouvent confrontés ». Puis il a indiqué qu’une « grande concertation » aller s’engager « pour déterminer comment ces difficultés peuvent être résolues de façon structurelle », ajoutant même « le temps n’est pas aux rustines, mais à des décisions structurelles » !

Bonne nouvelle pour la médecine libérale ?

Est-ce une bonne nouvelle pour la médecine libérale que le Président Nicolas Sarkozy en fasse une priorité lorsque l’on connait sa capacité à faire cristalliser les oppositions lorsqu’il s’attaque à un nouveau sujet ?

Pourquoi vouloir « médiatiser » la refonte de la médecine libérale alors qu’un groupe d’experts planche déjà sur le sujet sous la direction du Docteur Michel Legman, président du Conseil national de l’ordre des médecins ?
N’est-il pas possible d’attendre au moins les premières propositions de ce groupe ?

La refonte de la médecine libérale ne doit pas servir de contre feux pour tenter de faire oublier les sujets qui fâchent. Le sujet est vraiment trop sérieux, l’environnement n’est pas des plus favorables et les messages d’exaspération des syndicats médicaux se multiplient.
La profession médicale, que se soit à l’hôpital ou en ville, est aux abois ; alors, s’il vous plait Monsieur le Président n’en faites pas trop !

Cancer: traitements à la carte !

Depuis la fin de l’année 2009, les établissements de santé qui souhaitent prendre en charge des malades atteints de cancer doivent disposer d’une autorisation spécifique délivrée par leur Agence Régionale de l’Hospitalisation.

868 établissements de santé autorisés à traiter les malades du cancer

Aujourd’hui, 868 établissements de santé sont autorisés à traiter les malades du cancer mais ces 868 établissements ne peuvent pas prendre en charge tous les traitements.

En effet, parmi eux :

  • 754 prennent en charge la chirurgie des cancers ;
  • 468 réalisent les traitements de chimiothérapie ;
  • et 176 centres traitent par radiothérapie externe.

En fait, seuls 10% des établissements autorisés (90) délivreront les trois modalités de traitement, 40% (343) ont eu deux autorisations, en grande majorité pour la chirurgie et la chimiothérapie, et, enfin, 50% (435) ont reçu une seule autorisation, dans 75% des cas pour la chirurgie, dans 17% pour la radiothérapie et dans 8% pour la chimiothérapie

Plan cancer 2009-2013 : « Mesure 19 » « Action 19.3 »

Dans le plan cancer 2009-2013, la « Mesure 19 » prévoyait de « Renforcer la qualité des prises en charge pour tous les malades atteints de cancer » et l’« Action 19.3 » d’« Accompagner la mise en place des critères d’agrément et des décrets d’autorisation du cancer et clarifier le positionnement et le rôle des organisations existantes ».

La mise en ligne de la cartographie des établissements traitant le cancer sur le site de l’INCa s’inscrit dans la mise en œuvre de cette « Action 19.3 » du plan cancer 2009-2013.

Une carte de France et une fiche par établissement

Pour chaque établissement, une fiche individualisée précise les coordonnées, l’adresse du site Internet et les traitements des cancers qu’il assure et la cartographie permet de consulter pour chaque région l’ensemble des établissements de santé qui ont reçu l’autorisation de prendre en charge des patients pour les traitements de chimiothérapie, de chirurgie et de radiothérapie.

Une mise à jour régulière

Bien évidemment, l’offre de soins sera régulièrement mise à jour à travers cette cartographie sur la base des informations transmises par les Agences Régionales de Santé.

Des améliorations futures

Au cours de l’année 2010, il sera possible de repérer rapidement les établissements capables de réaliser l’administration des traitements de chimiothérapie en fonction du lieu d’habitation du patient grâce à un système de géolocalisation.

A quand l’application iPhone… ???

Pour en savoir plus :

Accéder au dossier : Offre de soins hospitalière en cancérologie

Consulter le dossier sur les autorisations en cancérologie

Les réponses à vos questions

Rougeole : après l’OMS, c’est l’Institut de veille sanitaire qui s’inquiète d’une couverture vaccinale insuffisante

Début décembre 2009, j’avais écrit un billet intitullé L’OMS met en garde sur un risque de résurgence de décès dus à la rougeole : dommage collatéral de la polémique sur la vaccination contre la grippe A H1N1 ?, aujourd’hui c’est l’Institut de veille sanitaire (InVS) qui nous alerte sur l’intensification de l’épidémie de rougeole pour la France ; en effet, le nombre de cas a plus que doublé, passant de 604 en 2008 à 1 525 en 2009. La conclusion est sans appel : c’est la couverture vaccinale qui reste insuffisante.

La rougeole est redevenue en juin 2005 une maladie à déclaration obligatoire

En France, en 2005, un plan national d’élimination de la rougeole a été mis en place avec comme objectif de couverture vaccinale de 95 % à l’âge de 2 ans. Pour mémoire la recommandation actuelle de vaccination contre la rougeole (avec un vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole) est l’administration d’une 1re dose à 12 mois et d’une 2e dose entre 13 et 24 mois ; de plus, une circulaire de la Direction générale de la santé fixe des recommandations spécifiques de vaccination autour d’un cas ou de cas groupés.

Evolution de l’incidence depuis 2006

Alors que la circulation du virus semblait assez limitée en 2006 et 2007 (respectivement 44 et 40 cas déclarés), une résurgence de la maladie en France a été observée au printemps 2008 avec une nette accélération à l’automne de cette même année : 604 cas déclarés en 2008 et un nombre provisoire de rougeoles déclarées de 1525 pour 2009. Pour le mois de janvier 2010, l’InVS a déjà reçu près de 100 déclarations obligatoires de rougeole.

Quelles âges pour les cas de rougeole ?

L’âge médian (l’âge médian est l’âge qui divise la population en 2 groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune, l’autre moitié est plus âgée) des cas de rougeole en France est de 12 ans (extrêmes : 1 mois – 76 ans). Les enfants de moins de 1 an représentaient près de 8 % des cas (122 cas déclarés) et les adultes de 20 ans ou plus représentaient 23 % des cas. Entre 2008 et 2009, la distribution des cas par groupes d’âges a significativement changé, avec notamment une augmentation significative en 2009 de la proportion des cas de moins de 1 an ainsi que des cas âgés de 20-29 ans..

Vaccinés ou pas ?

L’analyse du statut vaccinal montre que sur les 1 313 cas pour lesquels ce statut était renseigné, 83,5 % n’étaient  vaccinés contre la rougeole, 13 % n’avaient reçu qu’une dose, seulement 2 % avaient vraiment reçu 2 doses et, enfin, le nombre de doses était inconnu pour 1,5 %.

Foyers épidémiques recensés et populations concernées

Dans 23% des cas documentés, l’école est le lieu présumé de contage mais depuis début 2009 des foyers épidémiques ont aussi été observés dans la communauté des gens du voyage, favorisés par les rassemblements réguliers de personnes venant de différentes régions de France et d’autres pays européens.

Sous-estimation des cas de rougeole

Même si des actions de sensibilisation à la déclaration obligatoire de la rougeole ont été menées auprès des professionnels de santé depuis fin 2008 il a été clairement démontré, notamment lors des investigations des cas groupés que les chiffres de déclaration obligatoire sous-estimaient l’incidence réelle de la rougeole.

Situation préoccupante

L’augmentation significative de la proportion de cas chez les moins de 1 an et les 20-29 ans a été observée entre 2008 et 2009 traduise un niveau d’immunité insuffisant des jeunes adultes (les jeunes mères ne transmettent ainsi pas d’anticorps maternels pendant leur grossesse) et l’importance des recommandations vaccinales dès 9 mois pour les enfants entrant en collectivité. Bien qu’une amélioration de la couverture vaccinale du vaccin contre la rougeole à 24 mois en France soit observée ces dernières années, elle reste insuffisante et inférieure au niveau fixé par le plan national.

Cette situation préoccupe l’Institut de veille sanitaire ; renforcer les activités de vaccination contre la rougeole des jeunes enfants ainsi que celles du rattrapage des enfants, adolescents et jeunes adultes telles que recommandées dans le calendrier vaccinal restent prioritaire

Après l’OMS qui s’inquiétait et met en garde contre une possible résurgence des décès dus à la rougeole si les efforts de vaccination n’étaient pas maintenus c’est l’Institut de veille sanitaire qui prend le relai pour la France. J’espère que l’InVS sera bien entendu et que la polémique sur la vaccination contre la grippe A H1N1 ne viendra pas altérer l’impact des actions qui sont, et seront, prises dans ce domaine.

Si tu n’as pas un iPhone à 50 ans, tu as raté sa vie… parce que tu n’auras peut-être pas fait don de sa moelle osseuse !s

50 ans, c’est l’âge limite des inscriptions pour devenir donneur de moelle osseuse (même si le don est possible jusqu’à 60 ans, l’iPhone sera nécessaire pour télécharger gratuitement l’application « Donne1chance », véritable outil de promotion du don de moelle osseuse auprès de son entourage.

5ème semaine nationale de mobilisation pour le don de moelle osseuse du 8 au 14 mars 2010

L’Agence de la biomédecine n’en n’est pas à son premier essai dans l’utilisation du Web 2.0 et des nouveau média pour promouvoir le don d’organe et je l’avais déjà évoqué dans un précédent billet « L’Agence de la biomédecine s’en remet, elle aussi, au marketing viral ! ». Pour la 5ème semaine nationale de mobilisation pour le du don de moelle osseuse, l’Agence de la biomédecine fait le pari des nouveaux media pour sensibiliser et recruter de nouveaux donneurs.

Une nouvelle accroche : « Ma chance, c’est vous ! » pour un objectif ambitieux

Cette nouvelle campagne « Ma chance, c’est vous ! » va remobiliser par mail une communauté de 12.000 internautes qui s’est constitué en 2009 lors de la 4ème semaine. Elle prévoit d’interpeller chacun d’entre eux et de les encourager à passer le message autour d’eux. L’objectif peut paraitre ambitieux : recruter au moins 18.000 nouveaux donneurs mais c’est le nombre atteint en 2009 ; en effet, très exactement 18.041 nouvelles personnes s’étaient inscrites sur le Registre français.

Utiliser les réseaux sociaux sur Internet pour recruter

Pour cette 5ème semaine, les 12.000 internautes que contient la communauté constituée l’année dernière, seront les premiers maillons des chaînes de sensibilisation et de mobilisation pour cette nouvelle semaine en utilisant des outils de sensibilisation spécifiquement développés pour cette 5ème semaine.

Une application iPhone innovante « Donne1chance »

L’application « Donne1chance » est téléchargeable gratuitement sur l’Apple Store et permet, pour l’utilisateur, de disposer d’un certain nombre d’outil de promotion du don de moelle osseuse :

  • Envoyer une vraie carte postale personnalisée avec un message sur le don de moelle osseuse ; pour cela il suffit de prendre une photo avec son iPhone et une « vraie » carte postale portant la signature « Ma chance, c’est vous ! » sera envoyée gratuitement par courrier aux destinataires de son choix avec la possibilité d’y ajouter un commentaire personnalisé.
  • Envoyer, pour sensibiliser son entourage et en utilisant son carnet d’adresses, un mail prêt à diffuser contenant le texte suivant : « Savez-vous que la greffe de moelle osseuse  représente une chance importante de guérison pour de nombreuses personnes atteintes de maladies graves du sang en France et à l’étranger ? Plus le nombre de donneurs inscrits sur le Registre France Greffe de Moelle sera important, plus nous augmenterons la chance des patients de trouver un donneur compatible et d’être greffé. Pour en savoir plus sur le don de moelle osseuse, connectez-vous sur www.dondemoelleosseuse.fr. A bientôt. »
  • Afficher un message de soutien pré-écrit sur son profil Facebook ou son compte Twitter.
  • Témoigner pour partager son expérience ou ses motivations pour s’inscrire sur le Registre. Ce message pourra être lu par les autres utilisateurs à partir de l’application iPhone ou sur le site www.dondemoelleosseuse.fr.
  • Tester ses connaissances grâce à un quiz sur le don de moelle osseuse.
  • Géolocaliser le centre donneur le plus proche à l’Etablissement français du sang dans un Centre hospitalier universitaire.

Cette application permet également de suivre l’évolution de demandes d’inscription sur un compteur et de visualiser des témoignages vidéo.

Et si l’on n’a pas d’iPhone ?

Sur le site www.dondemoelleosseuse.fr vous trouverez différents outils gratuits pour vous permettre de sensibiliser et mobiliser vos proches :

Vous trouverez aussi des outils plus « traditionnels » à télécharger : brochure d’information, affiche,…

Et encore…

Une vidéo de témoignages, un spot TV diffusé sur France 2 et France O pour donner la parole aux greffés et aux donneurs une animation du 7 au 13 mars dans la station de métro Miromesnil à Paris avec projection en continu de la vidéo et information du public viendront compléter cette campagne.

Alors il ne nous reste plus qu’une chose à faire : inscrivons-nous sur les listeset parlons en à notre entourage !

Les 3 conditions pour devenir donneur de moelle osseuse

  • Etre en parfaite santé,
  • Avoir entre 18 ans et 50 ans lors de l’inscription (mais don possible jusqu’à 60 ans),
  • Accepter de répondre à un entretien médical et faire une prise de sang pour permettre d’établir la compatibilité éventuelle avec un malade.

Pour devenir donneur : www.dondemoelleosseuse.fr et 0 800 20 22 24 (appel gratuit)

Création officielle de l’Observatoire national de la fin de vie: un observatoire de plus?

Si l’on sait qu’un français sur deux décède à l’hôpital, il est bien difficile de savoir dans quelle situation de souffrance morale et dans le respect, ou non, du droit des malades et des proches. Ces réponses devraient être apportées par le tout nouveau Observatoire national de la fin de vie, dont la création a été annoncée la semaine dernière par Roselyne Bachelot.

La mort à l’hôpital : une grande hétérogénéité des pratiques

En janvier dernier, suite à la commande de la Haute autorité de santé (HAS), l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) a publié un rapport « la mort à l’hôpital » dont le périmètre d’investigation était de la fin de vie jusqu’au départ des corps des établissements hospitaliers. Ce rapport nous rappelle que « mourir dans la dignité est une aspiration essentielle » et « que l’hôpital se doit de rendre possible, pour la satisfaction des proches et la bonne image de l’établissement ». Pour lutter contre l’hétérogénéité des pratiques, d’un hôpital à l’autre, mais aussi au sein d’un même établissement, mise en évidence dans ce rapport, les auteurs proposent de mettre fin aux disparités extrêmes en invitant tous les acteurs, administratifs, médicaux et soignants, à élaborer une stratégie réfléchie de prise en charge de la mort et d’accompagnement des familles. C’est l’absence de réflexion globale sur la question qui semble avoir conduit à cette grande hétérogénéité des pratiques. Confier aux hôpitaux, par une disposition législative, la mission d’assurer une mort dans de bonnes conditions, inviter les établissements à élaborer et généraliser à l’ensemble des services des bonnes pratiques concernant des éléments majeurs d’un accompagnement de qualité, humaniser les services de réanimation et d’adapter les services d’urgence à l’accueil de patients en fin de vie, adapter des locaux des urgences aux situations de décès pour préserver une intimité, ou encore l’instauration de lieux d’écoute pour les soignants sont quelques unes des propositions de ce rapport.

Publication décret n° 2010-158 du 19 février 2010 portant création de l’Observatoire national de la fin de vie

C’est la mission d’évaluation de la loi Leonetti de 2005 qui avait préconisé la création de cet observatoire et le Premier ministre, François Fillon, qui avait chargé en décembre 2008 la ministre de la santé de mettre en place cet Observatoire national des conditions de la fin de vie et des pratiques d’accompagnement, afin d’en améliorer la connaissance.

L’Observatoire national de la fin de vie indiquera les besoins d’information du public et des professionnels de santé à partir de l’étude des conditions de la fin de vie et des pratiques médicales qui s’y rapportent. Il identifiera également le besoin de recherche et promouvra l’émergence de recherches pluridisciplinaires dans différents domaines d’application de la fin de vie.

Un comité de pilotage de douze membres

1° Le président du comité,
2° Le directeur général de la santé ou son représentant,3° Le directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins ou son représentant,
4° Le directeur général de l’action sociale ou son représentant,
5° Quatre représentants des associations ou fondations œuvrant pour les soins palliatifs,
6° Quatre experts scientifiques.

Le Président de cet observatoire est déjà connu, il s’agit du Dr Régis Aubry, chef du service des soins palliatifs du CHU de Besançon. Le comité de pilotage définira les orientations de l’observatoire ainsi que le programme de travail annuel et organisera le calendrier des travaux. Il donnera un avis sur les travaux en cours et se réunira au moins deux fois par an. Il devra élaborer un rapport annuel qui sera transmis au ministre chargé de la santé et au Parlement mais qui sera aussi rendu public. L’Observatoire national de la fin de vie sera rattaché au ministère de la santé et installé dans les locaux de la fondation Œuvres de la Croix Saint-Simon.

Réaction de l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité (ADMD)

L’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité (ADMD), qui n’en fait pas partie, a estimé de son côté qu’« aucune crédibilité ne peut être accordée à cet organisme, partial dans sa composition » et que « encore une fois, le gouvernement a décidé de confisquer le débat ». L’ADMD dénonce la partialité de la composition de l’observatoire notamment parce que les quatre représentants associatifs seront des « militants des soins palliatifs » issus d’associations ou de fondations œuvrant pour les soins palliatifs.

Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap)

Qu’en à elle, la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), qui fédère depuis 20 ans les initiatives citoyennes et professionnelles autour du développement des soins palliatifs en France, salue la création de cet observatoire. La SFAP « poursuivra ses efforts de développement d’un mouvement en plein essor » et « continuera de défendre sur le terrain la diffusion de la culture palliative et l’accès aux soins palliatifs pour tous ». La SFAP devrait être membre du comité de pilotage de l’observatoire.

L’Observatoire tout juste créé aura, selon le décret, une durée de vie de cinq ans.
Chacun attend avec impatience son premier rapport mais plus encore tous les changements nécessaires pour que la mort soit mieux accompagnée en France.

Pour consulter le décret relatif à la création de l’observatoire national des conditions de la fin de vie et des pratiques d’accompagnement, cliquez ci après: Décret n° 2010-158 du 19 février 2010 portant création de l’Observatoire national de la fin de vie


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