Posts Tagged 'Soins de santé primaires'

17 octobre – Journée Mondiale du refus de la misère : Médecin du Monde tire la sonnette d’alarme en 3 chiffres clés

A l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère Médecins du Monde publie son rapport annuel de l’Observatoire de la Mission France avec des chiffres qui montrent une dégradation brutale de la santé des exclus. Ce rapport, et plus encore cette dégradation de la santé des exclus, intervient dans une période où plusieurs projets de lois menacent de restreindre gravement l’accès aux soins des plus vulnérables.

Médecin du Monde tire la sonnette d’alarme en 3 chiffres clés

+17 % de patients reçus en consultations médicales entre 2007 et 2009

Après une hausse de 4% en 2008 du nombre de patients reçus en consultation médicale dans les centres de soins de Médecins du Monde ; en 2009, cette augmentation s’accentue avec plus 12% de patients en un an. Ce sont 25 863 patients qui ont été reçus dont 18 668 nouveaux patients pour 40 341 consultations.

D’après Médecins du Monde, ce serait la complexification des démarches administratives (demandes de pièces abusives, durcissement des pratiques, renforcement des contrôles…) qui expliquerait cette augmentation en restreignant l’accès aux soins et décourageant les personnes qui y ont droit.

Doublement des retards aux soins entre 2007 et 2009 de 11% à 22%

Parmi les patients qui sont venus consulter 22% d’entre eux accusaient un retard de recours aux soins. Ce retard aux soins ne cesse d’augmenter : 11% en 2007, 17% en 2008 ! Ce retard a pour conséquence d’entraîner dans de nombreux cas, une aggravation de l’état de santé des personnes qui sollicitent des soins quand leur maladie atteint un stade avancé.

+30% de mineurs reçus par rapport à 2008

En 2009, 12% des patients de Médecins du Monde étaient des mineurs. Plus de la moitié de ces patients mineurs (50,6%) sont âgés de moins de 7 ans, 26,5% ont entre 7 et 12 ans et 23% entre 13 et 17 ans.

Vous voulez en savoir plus ?

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez, vous pouvez consulter le rapport 2009 de l’Observatoire de l’accès aux soins de la Mission France qui collige les données recueillies dans les 21 centres d’Accueil, de Soins et d’Orientation ainsi que sur les missions mobiles de Médecins du Monde.

Vous voulez en savoir toujours plus ?

Vous pouvez télécharger le rapport de l’Observatoire de l’accès aux soins de la mission France – octobre 2010 Télécharger le rapport

Vous pouvez télécharger la synthèse du rapport : observatoire de l’accès aux soins de la mission France – octobre 2010 Télécharger la synthèse

Vous pouvez visualiser le Diaporama – Le centre d’accueil de soins et d’orientation de Médecins du Monde à Lyon

Cancer: traitements à la carte !

Depuis la fin de l’année 2009, les établissements de santé qui souhaitent prendre en charge des malades atteints de cancer doivent disposer d’une autorisation spécifique délivrée par leur Agence Régionale de l’Hospitalisation.

868 établissements de santé autorisés à traiter les malades du cancer

Aujourd’hui, 868 établissements de santé sont autorisés à traiter les malades du cancer mais ces 868 établissements ne peuvent pas prendre en charge tous les traitements.

En effet, parmi eux :

  • 754 prennent en charge la chirurgie des cancers ;
  • 468 réalisent les traitements de chimiothérapie ;
  • et 176 centres traitent par radiothérapie externe.

En fait, seuls 10% des établissements autorisés (90) délivreront les trois modalités de traitement, 40% (343) ont eu deux autorisations, en grande majorité pour la chirurgie et la chimiothérapie, et, enfin, 50% (435) ont reçu une seule autorisation, dans 75% des cas pour la chirurgie, dans 17% pour la radiothérapie et dans 8% pour la chimiothérapie

Plan cancer 2009-2013 : « Mesure 19 » « Action 19.3 »

Dans le plan cancer 2009-2013, la « Mesure 19 » prévoyait de « Renforcer la qualité des prises en charge pour tous les malades atteints de cancer » et l’« Action 19.3 » d’« Accompagner la mise en place des critères d’agrément et des décrets d’autorisation du cancer et clarifier le positionnement et le rôle des organisations existantes ».

La mise en ligne de la cartographie des établissements traitant le cancer sur le site de l’INCa s’inscrit dans la mise en œuvre de cette « Action 19.3 » du plan cancer 2009-2013.

Une carte de France et une fiche par établissement

Pour chaque établissement, une fiche individualisée précise les coordonnées, l’adresse du site Internet et les traitements des cancers qu’il assure et la cartographie permet de consulter pour chaque région l’ensemble des établissements de santé qui ont reçu l’autorisation de prendre en charge des patients pour les traitements de chimiothérapie, de chirurgie et de radiothérapie.

Une mise à jour régulière

Bien évidemment, l’offre de soins sera régulièrement mise à jour à travers cette cartographie sur la base des informations transmises par les Agences Régionales de Santé.

Des améliorations futures

Au cours de l’année 2010, il sera possible de repérer rapidement les établissements capables de réaliser l’administration des traitements de chimiothérapie en fonction du lieu d’habitation du patient grâce à un système de géolocalisation.

A quand l’application iPhone… ???

Pour en savoir plus :

Accéder au dossier : Offre de soins hospitalière en cancérologie

Consulter le dossier sur les autorisations en cancérologie

Les réponses à vos questions

Agence Régionale de Santé (ARS) : mode d’emploi

La loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 dite « Hôpital, Patients, Santé, Territoire » a créé une nouvelle autorité administrative, l’Agence Régionale de Santé (ARS) ; ces ARS ont le statut d’établissement public de l’État à caractère administratif.

Les ARS, dont la mise en place doit intervenir au plus tard le 1er juillet 2010, remplacent les :

  • Agences Régionales de l’Hospitalisation,
  • Directions régionales des Affaires sanitaires et sociales,
  • Directions départementales des Affaires sanitaires et sociales,
  • Groupements régionaux de santé publique et les missions régionales de santé,
  • Unions régionales des caisses d’assurance maladie et les Caisses régionales d’assurance maladie.

Les préfigurateurs sont déjà en place

Les responsables préfigurateurs de chaque ARS ont tous été nommés par décret le 1er octobre 2009 et seront à terme Directeurs Généraux.
Chaque Directeur aura, pour sa région, comme principales missions et responsabilités d’arrêter le projet régional de santé, de préparer et d’exécuter le budget de l’agence, d’accorder les autorisations aux établissements et services de santé ainsi qu’aux établissements et services médico-sociaux et, enfin, de représente son agence en justice et dans tous les actes de la vie civile.

Un conseil de surveillance pour chaque ARS

Un conseil de surveillance sera présidé par le préfet de région et comprendra : des représentants de l’État, des membres des conseils d’administration des organismes locaux d’assurance maladie, des représentants des collectivités territoriales, de représentants des patients, des personnes âgées et des personnes handicapées. Le rôle de ce conseil de surveillance sera d’approuver le budget, d’émettre des avis sur le plan stratégique régional de santé, le contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens et, enfin, approuver les comptes financiers.

Prérogatives des ARS : mettre en œuvre la politique de santé publique

Pour les ARS, mettre en œuvre la politique de santé publique consistera à :

  • Organiser la veille sanitaire, l’observation de la santé dans la région, le recueil et le traitement des signalements d’événements sanitaires,
  • Contribuer à l’organisation de la réponse aux urgences sanitaires et à la gestion des situations de crise sanitaire,
  • Définir et financer des actions visant à promouvoir la santé, à éduquer la population à la santé et à prévenir les maladies.

Mais les ARS auront aussi, et surtout, à réguler, orienter et organiser l’offre de services de santé, c’est-à-dire :

  • Evaluer et promouvoir les formations des professionnels de santé,
  • Accorder les autorisations de création des établissements de santé et médico-sociaux,
  • Veiller à la répartition territoriale de l’offre de soins, ainsi qu’à la qualité et à la sécurité des actes médicaux, de la dispensation et de l’utilisation des produits de santé.

Un comité d’évaluation au niveau national

Le Journal officiel du 4 février 2010 publie le décret 2010-114 relatif à la création d’un comité d’évaluation de la mise en œuvre des dispositions relatives à la modernisation des établissements de santé et décrivant notamment ses missions et sa composition.

Composition du comité d’évaluation

Le comité d’évaluation comprend douze membres :

  • Un sénateur et un député,
  • Un représentant des associations d’usagers,
  • Six représentants des personnels médicaux et non médicaux et des personnels de direction des établissements de santé,
  • Trois personnalités qualifiées choisies en raison de leur connaissance du système de santé.

Organisation du comité d’évaluation

Le comité se réunit à la demande de son président au moins trois fois par an. Même si les séances ne sont pas publiques, toutes les personnes dont le concours paraît utile peuvent être, à l’initiative du président, invitées à participer aux travaux du comité.

Missions du comité d’évaluation

Le comité d’évaluation est chargé :

  1. D’évaluer la mise en œuvre de la réforme de la gouvernance hospitalière et d’en dresser un bilan portant notamment sur la mise en place des conseils de surveillance et des directoires ainsi que sur la mise en place des pôles et de la contractualisation interne,
  2. D’évaluer et de faire le bilan de la réorganisation des procédures de suivi et d’amélioration de la qualité dans les établissements de santé,
  3. D’évaluer la mise en œuvre des mesures ayant pour objet de favoriser les coopérations entre établissements de santé.

Pour la réalisation des évaluations et des bilans, le comité devra prendre en compte le point de vue des acteurs hospitaliers et celui des usagers. Il examinera également le rôle joué par les agences régionales de santé.

Toutes les évaluations et les bilans donneront lieu à des recommandations adressées au ministre chargé de la santé. Un rapport sera remis au Parlement par le comité d’évaluation dans deux ans.

Et cela marchera… ??

Tout cela semble bien complexe mais l’avenir (prochain…) nous dira si ce changement majeur dans la politique de santé publique répondra aux enjeux actuels et futurs dans le domaine de la santé.

Un projet européen qui ne manque pas d’Air*…

The flags of the 27 EU Member States following enlargement on 1

Le projet de l’Union Européenne dénommé « Air » (« Addressing Inequalities Interventions In Regions »), coordonné par la Région Aquitaine, a été lancé le 3 novembre 2009.
Le principal objectif de Air est de lutter efficacement et durablement contre les inégalités de santé, à travers une nouvelle stratégie en matière de soins de santé primaires.
Ce projet réunit des partenaires issus de quatorze états (Allemagne, Belgique, Chypre, Croatie, Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Italie, Malte, Pays-Bas, Pologne, Suède).

Echanges et partage d’expérience entre pays européens

Ce projet vise à renforcer les échanges d’informations et le partage d’expériences relatifs aux politiques de santé publique européennes en matière de soins primaires et plus particulièrement aux actions innovantes favorisant, pour des populations spécifiques, la réduction des inégalités de santé et leurs impacts.

Objectifs de Air

  • Identifier et analyser les bonnes expériences et les meilleures pratiques pour lutter contre les inégalités de santé.
  • Mettre en place une base de données rassemblant les connaissances en matière de lutte contre les inégalités de santé.
  • Formuler des recommandations politiques permettant de mettre en place des politiques de santé publiques tendant à réduire les inégalités de santé.
  • Partager les bonnes expériences et les meilleures pratiques en matière de lutte contre les inégalités de santé.
  • Optimiser les coûts inhérents aux politiques de santé publique.

Un budget de 850 000 euros pour les 30 prochains mois

Le plan d’action pour les 30 prochains mois devait être défini le jour du lancement.
Le projet dispose d’un budget de 850 000 euros pour les 30 prochains mois et aujourd’hui des groupes de travail ont élaboré un plan d’actions.

Le citoyen au cœur du projet

C’est avec ce type de projet que les différents pays européens pourront développer des politiques de santé publique innovante. La convergence de ces politiques de santé publique n’est pas encore pour demain, mais travailler ensemble constitue une étape importante pour apprendre à se connaitre, apprendre et s’enrichir de l’autre afin de bâtir des systèmes nationaux de santé plus cohérents, plus justes et surtout plus performants. Pour cela le citoyen européen doit rester au cœur de ce type de projet.

La définition de l’OMS pour les soins de santé primaire

La définition de l’OMS est la suivante : « les soins de santé primaires sont des soins de santé essentiels rendus universellement accessibles aux individus et aux familles au sein de leur communauté par des moyens acceptables pour eux et à un coût que les communautés et le pays puissent assumer. Ils font partie intégrante tant du système de santé national, dont ils sont la cheville ouvrière, que du développement économique et social d’ensemble de la communauté.

Universellement accessible, coût acceptable pour les communautés et le pays, tels sont les enjeux futurs de nos politiques de santé publique… les citoyens ne peuvent, et ne doivent pas, rester en dehors : ils ont leurs mots à dire !

*« Addressing Inequalities Interventions In Regions


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