L’HAD de l’AP-HP a bien du mal à concilier réglementation européenne et humanité ?
« La descente aux enfers d’un trader handicapé » titrait Le Figaro le 23 avril dernier tandis que le lendemain c’était Le Parisien avec « Un handicapé privé de soins à domicile ».
Grégory Perrin, 36 ans, est jeune homme devenu tétraplégique après un accident de moto à l’âge de 17 ans. Parfaitement intégré dans la vie de la cité, trader depuis 2001, il vit seul à Paris dépendant néanmoins de la structure d’hospitalisation à domicile (HAD) de l’AP-HP, pour son lever et son coucher, matin et soir, et lui prodiguer des soins infirmiers indispensables.
Du jour au lendemain, Grégory Perrin s’est retrouvé abandonné à lui-même dans son appartement parisien en rentrant un soir de son travail, sans soins et sans aide.
Un lève-personne : la cause du litige !
Le jeune homme a acheté, il y a une dizaine d’année, un lève-personne dont le personnel infirmier se serait matin et soir pour son lever et son coucher. La structure de HAD reproche au matériel de ne plus être aux normes européennes et lui propose de lui fournir un autre type de matériel mais Grégory Perrin refuse de l’utiliser car il lui provoque de violentes douleurs insupportable.
Contraint à l’exil !
Depuis, sans famille à Paris, Grégory Perrin a été contraint de retourner chez sa mère à Pouilly-sous-Charlieu dans la Loire. « Le pire dans tout cela, c’est de voir que mon job et mon autonomie, acquis au prix d’un combat fou, sont remis en cause par l’inconséquence de gens décidés à me mettre des bâtons dans les roues », s’indigne Grégory Perrin dans Le Figaro.
Comment peut-on imaginer aujourd’hui qu’une simple question de matériel soit un motif de rupture de soins ?
Et pourtant, ce sont bien des normes européennes pour les lève-personnes qui motivent la décision de l’HAD de mettre fin à prise en charge de Grégory Perrin depuis le 20 mars dernier. L’HAD se justifie en mettant en avant que son lève-personne poserait des problèmes de sécurité pour le personnel et pour lui-même…
Une décision qui devrait, elle, provoquer une levée de boucliers !
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