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Perception des français de leur système de soins…

La Générale de Santé et Ipsos ont publié l’édition 2010 de l’Observatoire Sociétal de la Santé : « Les Français et la qualité des soins ».

967 personnes représentatives de la population française âgées de 18 ans et plus ont été interrogées afin de mieux comprendre la perception générale par les français du système de santé, des coûts de la santé, du financement de la santé et de la Sécurité Sociale, et à leurs attentes en matière d’information.

Les principaux enseignements de l’édition 2010 de « l’Observatoire Sociétal de la Santé »

Cet Observatoire fait apparaître que les français prennent progressivement conscience du rôle citoyen qu’ils doivent jouer en tant qu’assurés ; par ailleurs, ils demandent plus de transparence et de pédagogie sur le système pour apporter leur contribution à sa pérennité.

Si les français restent très majoritairement satisfaits (88%) de la qualité des soins en France, ils sont aussi majoritairement inquiets (59%) de l’évolution de la qualité des soins en France.

Atout et faiblesse du système de soins actuel

La liberté de choix reste le principal atout du système (92%) mais son coût élevé constitue sa principale faiblesse.

Proximité ou qualité et sécurité ?

Il est classique de voir les citoyens se mobiliser contre la fermeture d’une maternité ou d’un service de chirurgie et pourtant ce sondage révèle qu’à 73% les français pensent qu’il faut privilégier la qualité et la sécurité des soins plutôt que la proximité.

Perception des coûts de la santé

Plus de deux français sur trois considèrent que ce qu’ils ont à payer pour se soigner est cher (69%). Ce sont les soins dentaires (94%), les lunettes et les lentilles (92%) qui sont perçus comme les plus chers ; à l’inverse, ce sont les examens dans un hôpital public (47%) et les consultations chez un médecin généraliste (44%) qui sont perçus comme les moins chers. Les tarifs et cotisations des mutuelles constituent la dépense de santé que les français jugent la plus chère (40%), devant le reste à charge (28%) et les cotisations sociales qu’ils payent à l’Etat (28%).

Le financement de la santé et le déficit de la Sécurité Sociale

Dans ce contexte, seulement une majorité modeste de français (55%) considère que le déficit de la sécurité sociale est un problème grave qu’il faut régler d’urgence alors que 41% jugent qu’il s’agit d’un sujet de préoccupation important mais qu’on a parfois tendance à exagérer ! Selon les français, les principaux facteurs explicatifs de l’augmentation des dépenses de santé sont les abus et fraudes des patients (52%) et la mauvaise gestion du système (46%).

Responsabilité citoyenne

Même si les français ont tendance à relativiser la gravité du déficit, une majorité est prête à envisager une hausse des cotisations (29%) ou une baisse des remboursements (22%) plutôt que d’envisager une augmentation de la dette de l’Etat. Les Français, à 27% considèrent que travailler plus longtemps serait la mesure efficace ; contre 26% pour la baisse du niveau des remboursements et 24% pour l’augmentation des cotisations sociales.

Peut-on considérer pour autant qu’au travers de ces résultats nous voyons émerger une responsabilité citoyenne vis-à-vis des dépenses de santé ?

Les attentes des citoyens en matière d’information

Pour une majorité de Français (55%), les citoyens/patients seront appelés à jouer dans les années à venir un rôle plus important dans la prise en charge de leur propre santé. Une meilleure information des citoyens/patients est d’autant plus cruciale que la méconnaissance des français en matière de coût réel des soins est aujourd’hui patente ; à titre d’exemple, les français sous-estiment ainsi de manière très importante le coût d’une journée d’hospitalisation qu’ils chiffrent à une valeur moyenne de 498 € et à une valeur médiane de 300 € (soit au minimum deux fois moins que son coût réel !). Les français ne sont pas pour autant dans le déni ; en effet, à 91% ils trouveraient normal de connaître le coût précis supporté par la collectivité pour leurs propres soins même s’ils leur sont entièrement remboursés.

Résultats encourageants

Contrairement à ce que beaucoup de décideurs pensent, les français prennent conscience et, plus encore, sont prêts à faire des efforts supplémentaires car ils deviennent convaincus de l’importance d’un comportement responsable. Ce sont seulement l’explication et la pédagogie qui permettront de rapprocher la perception de la réalité de notre système de soins. Ne pas croire en cet effort pédagogique indispensable, c’est sous-estimer la capacité de compréhension et d’intelligence collective des français. Ne pas croire en cette capacité de compréhension des citoyens et, plus encore, ne pas croire en ce potentiel d’intelligence collective, c’est définitivement passer à côté d’une solution pour assurer la pérennité de notre système de soins.

C’est seulement par un comportement responsable des français, après les avoir été pleinement informés et éclairés, que nous trouverons ensemble, professionnels, autorités, institutions, politiques et citoyens/patients,… et au delà du seul système de soins, le système de santé que nous aurons choisi pour la France. Ce n’est pas qu’une affaire de professionnels, le citoyen est au cœur de ce système et c’est par lui et grâce à lui que nous pourrons le bâtir!

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Dites 33 dans mon iPhone…!!! Le stéthoscope bientôt mis au rancart ?

Déjà plus de 3 millions de médecins ont téléchargé une application qui transforme un iPhone en stéthoscope.

Les applications médicales développées pour les «smartphones» (ou téléphones intelligents comme on dit au Québec) sont de plus en plus nombreuses mais de là à s’attaquer à l’emblématique stéthoscope, c’était sans compter sur Peter Bentley de l’UCL (University College de Londres).
Vous pouvez, si vous le souhaitez, télécharger l’application iStethoscope en cliquant ici.

Comment utiliser l’iStethoscope ?

Utiliser l’application iSthethoscope est extrêmement simple :

  • presser la partie de l’iPhone où son microphone intégré contre la poitrine,
  • écouter les huit dernières secondes de l’enregistrement,
  • et visualiser l’enregistrement sous forme de graphique.

L’iStethoscope partenaire de l’e-santé

Le graphique et l’enregistrement sonore peuvent être envoyés par mail permettant à quiconque, au moins dans les situations d’urgence ou d’éloignement, d’avoir une consultation à distance.

Pour en savoir plus visualiser la vidéo de Peter Bentley himself !

Validation scientifique et réglementaire

Tous les dispositifs médicaux (DM) doivent faire l’objet d’une évaluation avant d’être soumis au marquage CE. Cette certification n’existe pas encore pour les logiciels à usage médical.

A quand l’utilisation de l’eStethoscope en routine ?

De la « Médecine de libérale » à la « Médecine de proximité » ou comment en faire un enjeu politique!

Depuis le début de l’année, le Président Nicolas Sarkozy a pris la médecine à bras le corps. La première fois, c’était le 12 janvier 2010, à Perpignan lors de ses vœux au monde de la santé. Nicolas Sarkozy avait d’une part rebaptisé la médecine libérale en « médecine de proximité » et d’autre part demandé au Docteur Michel Legman, président du Conseil national de l’ordre des médecins de lui faire des propositions à la fin de mars pour refonder la médecine libérale.

Trop de rapports et de missions…

Les EGOS (états-généraux de l’organisation de la santé), lancés fin 2007, étaient sensés mettre à plat l’ensemble de la problématique de la médecine de premier recours pour que la loi HPST (« Hôpital, patients, santé et territoires ») règle les problèmes identifiés. Initié à l’automne 2009 et remis en janvier 2010, le Rapport Vallancien qui faisait un bilan sur les maisons et les pôles de santé et donner des propositions pour leur déploiement, abordait des problématiques très proches. Puis vint la mission Legmann…

Chronique d’un enterrement annoncé

Accumulation des rapports, un président de commission un peu trop emblématique ou trop corporatiste, une composition de ses membres dictée par l’Elysée avec des prises de position polémique de certains, un délai de rédaction extrêmement court (moins de 3 mois)… comment le bon docteur Legmann pouvait-il réussir ?

Le docteur Élisabeth Hubert au chevet de la « médecine de proximité

En confiant, le 16 avril dernier, une nouvelle mission de concertation sur la « médecine de proximité » à Élisabeth Hubert actuelle présidente de la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (FNEHAD) et ancienne ministre de la santé publique et de l’assurance maladie Nicolas Sarkozy enterrait purement et simplement le rapport Legmann, rendu public le 13 avril (3 jours avant !) et dont le titre exact est « Définition d’un nouveau modèle de la médecine libérale ». La lettre de mission de Nicolas Sarkozy, datée du 27 avril, précise les termes et les objectifs de cette mission.

Une mission à 3 objectifs

  • Premier objectif : « donner un nouvel élan au dialogue avec les médecins »
  • Deuxième objectif : « permettre à tout le monde de s’exprimer: aux syndicats de médecins, mais aussi aux médecins qui font vivre la médecine de proximité au quotidien partout dans notre pays, aux autres professions de santé qui coopèrent avec les médecins ainsi qu’aux élus et aux patients ».
  • Troisième objectif : « faire des propositions modifiant l’exercice libéral, apportant des réponses aux évolutions structurelles que connaît la médecine ambulatoire depuis de nombreuses années ».

En rebaptisant la « médecine libérale » en « médecine de proximité », Nicolas Sarkozy fait coup double.

D’abord, reconquérir l’électorat des professionnels de santé qui, après l’exclusion des médecins généralistes de la vaccination contre la grippe A(H1N1), les contestations tarifaires et autre grève de la télétransmisson, s’est détourné de la majorité présidentielle notamment pour les dernières élections régionales.

Qui dit proximité, dit aussi toucher un électorat éloigné de la capitale, dans des régions qui voient les commerces de proximité et parfois les services publics disparaitre progressivement, montrer que l’on pense à eux et à l’accès au soin ne peut pas nuire à 2 ans des élections présidentielles.

Mais… la campagne des présidentielles de 2012 serait-elle déjà commencée… ???

Le Président Sarkozy en appelle de tous ses vœux à refonder la médecine libérale

Dans un contexte de polémique sur la gestion de la pandémie de grippe A (H1N1) et de tension avec les syndicats de médecin libéraux, Nicolas Sarkozy a annoncé le 12 janvier, à Perpignan lors de ses vœux au monde de la santé, avoir demandé au président du Conseil national de l’ordre des médecins de lui faire des propositions à la fin de mars pour refonder la médecine libérale.

Le médecin libéral est le premier recours

« Le médecin généraliste est un repère indispensable dans notre vie quotidienne et nous aurons toujours besoin d’un médecin à proximité » nous rappelle le Président avant de constater que la médecine libérale est « confrontée à deux défis très difficiles ». L’un est numérique, « sur dix inscriptions à l’ordre de nouveaux médecins, il n’y en a plus qu’une aujourd’hui en libéral » et l’autre est qualitatif « l’exercice libéral a perdu de son attractivité ».

Changement du mode d’exercice de la médecine libérale : une réalité sociologique

« En résumé, la médecine libérale doit être, j’emploie un mot fort, refondée à l’heure même où les demandes qui lui sont adressées n’ont jamais été aussi nombreuses ».

Un enjeu immense

Le Président Sarkozy a confié cette mission « d’état des lieux et de propositions » au président du conseil national de l’ordre des médecins, le Docteur Michel Legman. Pour « inventer un nouveau modèle de soins de premier recours », le Docteur Legman aura deux mois et demi, c’est-à-dire rendre sa copie avant la fin du mois de mars !

Le Président a déjà des idées…

« Il faudra simplifier la vie du praticien », le temps passé aux « travaux administratifs » et à la « paperasse », « c’est du temps en moins pour soigner les malades ». « Le choix des conditions d’exercice doit évidemment rester entièrement libre » et « rester fidèle aux principes de la médecine libérale » mais il faudra offrir aux praticiens qui le souhaitent la possibilité « d’exercer dans des maisons de santé, des centres de soins ambulatoires ». La mobilité devra aussi s’imposer « le médecin généraliste, demain, n’aura pas un seul mais plusieurs lieux d’exercice ». Et enfin, « la question de la coopération avec les autres professionnels de santé » est reposée ; « les pharmaciens d’officine, les infirmières libérales seront une composante de l’offre de soins de premier recours » afin de laisser la possibilité aux médecins généralistes de « se recentrer sur des consultations de cas plus difficiles ».

Volonté ou contre-feu ?

La question posée de la refondation de la médecine libérale est plus que légitime, elle s’impose ; mais pourquoi la poser maintenant et demander à ce pauvre Docteur Legman, qui néanmoins aura le droit de s’entourer « d’experts » mais « au sein d’un groupe de travail restreint », de rendre ses propositions en deux mois et demi.

S’agit-il d’une véritable volonté de notre Président ou simplement de la tentation d’allumer un contre-feu dans cette période difficile de relation avec la médecine libérale ?

Nous en reparlerons… à suivre….

Grégory, ton combat pour la vie et la lutte contre la dépendance continuent!

En avril, dans l’un de mes premiers billets, Grégory Perrin : handicap et dialogue de sourd !, je présentais le bataille menée par un jeune tétraplégique contre la structure d’hospitalisation à domicile (HAD) de l’AP-HP, pour une histoire de lève-personne et de normes européennes. A l’époque les journaux titraient « La descente aux enfers d’un trader handicapé » (Le Figaro) ou « Un handicapé privé de soins à domicile » (Le Parisien). Sans famille à Paris, Grégory Perrin avait été contraint de retourner chez sa mère à Pouilly-sous-Charlieu dans la Loire.

Son combat pour la vie

En 2007, Grégory Perrin avait raconté dans un livre bouleversant « Debout ! » (Editeur : Danger Public) son combat pour la vie et la lutte contre la dépendance.

Grégory Perrin est décédé samedi dernier, 19 décembre 2009 et sera enterré samedi prochain, le 26 décembre à 9 heures à l’église Saint-Rambert « le bas » à LYON ; il n’avait que 37 ans ;

Citoyen engagé

Au-delà d’être un « Trader et tétraplégique » comme il se définissait lui-même, investi dans un combat afin de pouvoir vivre normalement et maintenir son indépendance en travaillant, Grégory Perrin était aussi un citoyen engagé il avait été candidat pour le MoDem aux élections législatives dans la 7ème circonscription de Paris (11ème/12ème arrt).

Grégory, pour nous, tu auras été DEBOUT toute ta vie !

La Sécurité sociale est plus que dans le rouge mais, paradoxe, pour la première fois depuis 1997, l’ONDAM devrait être respecté, ou presque, en 2009

Alors que dans un contexte de récession, le déficit de la Sécurité sociale devrait, avec 23 milliards d’euros, atteindre un triste record.

Et pourtant…

Et pourtant, ce déficit n’est du qu’à un effondrement des recettes. Tout au long de l’année 2009, Eric Woerth, Ministre du Budget, n’a cessé de corriger, à la hausse, les chiffres des déficits sociaux. Ce déficit devrait atteindre 23.5 milliards d’euros, initialement prévu à 10,5, l’effet de la crise à augmenté ce déficit de la bagatelle de 13 milliards d’euros.

Moins de recette !

Conséquence de l’augmentation du chômage, la masse salariale a baissé de 2%, les cotisations sociales étant calculées sur elle, les recettes ont diminué de façon vertigineuse.

Demain sera un autre jour…

Si 2009 restera l’année du gouffre, 2010 et les années suivantes, seront a celles de l’abysse… avec un déficit attendu de l’ordre 30 milliards d’euros par an pour les prochains exercices.

Amortisseur social

Spécificité de la France, la Sécurité sociale a servi d’amortisseur social en donnant la priorité à la maîtrise des dépenses et en laissant glisser la dette, faute de recette.

Le premier ONDAM respecté !

L’ Objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) devrait, pour la première depuis 1997, être respecté cette année, autour de 3,4 % ; si bien, que durant cette année de crise, le Comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie, chargé d’alerter le Parlement, le Gouvernement et les caisses nationales d’assurance maladie en cas d’évolution des dépenses d’assurance maladie incompatible avec le respect de l’objectif national voté par le Parlement n’a pas eu à se réunir car le risque de dépassement n’a jamais été évoqué, les dépenses étant sous contrôle.

Quel paradoxe !

Alors que nous devrions nous réjouir de voir l’ONDAM respecté pour la première depuis sa création, le dernier Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) prévoit un vaste train d’économies de plus de deux milliards d’euros; plan qui restera, de fait, insuffisant face à l’ampleur du déficit, « déficit conjoncturel », selon les termes du Ministre du Budget, Eric Woerth, conséquence d’un manque de recette.

Si la priorité reste toujours à la maîtrise des dépenses de santé, cette maîtrise ne sera pas suffisante et obligera à repenser le mode même de financement de notre système de santé.

« Tweet your Senator » : Obama, Twitter et réforme de santé…

J’avais déjà abordé en juillet, les difficultés attendues par Barack Obama dans le cadre de sa réforme de santé (Barack Obama pour des choix de santé abordables)

Barack Obama déploie depuis tous les moyens imaginables pour faire pression sur les Sénateurs jusqu’à faire de Twitter un outil de lobbying !

« Tweet your Senator »

Avec « Tweet your Senator », Barack Obama utilise Twitter comme un véritable outil de mobilisation citoyenne. Accessible depuis le site « Organizing for America ».

Faire pression sur les élus récalcitrants

Pour tenter de faire céder les élus démocrates récalcitrants, Barack Obama en appelle à son électorat en leur demandant d’adresser des Tweets à leur Sénateur. Pour cela, il suffit de taper son code postal et d’adresser un message court (de moins de 140 caractères)…

Une superbe représentation graphique et interactive permet de suivre le nombre et le lieu de ces Tweets…

Avec « Tweet your Senator », Barak Obama se sentira-t-il plus fort ?

La télésanté : une réponse aux changements nécessaires de l’offre de soin ?

Télésanté

Considérant que la télésanté pourrait être un outil d’amélioration de notre système de soins en participant pleinement à la préservation des valeurs de notre société, fondée sur l’égalité et la solidarité et qu’il incombe aux pouvoirs publics de mettre en place les conditions favorables à son essor, le Premier Ministre, Monsieur François Fillon, avait confié à Pierre Lasbordes, Député de l’Essonne, une mission auprès de Madame Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la santé et des sports, dont l’objet était de proposer au Gouvernement un plan concret de déploiement de la télésanté dans les domaines médical et médico-social.

Le rapport Labordes sur la télésanté remis officiellement cette semaine

Ce rapport a été remis officiellement cette semaine montre qu’il  est urgent d’agir car la technologie est au stade de maturité ; les industriels prêts ; les professionnels de santé, les associations de patients (le Collectif Interassociatif Sur la Santé) favorables ; les mutuelles, les sociétés d’assurances, la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie déjà engagées dans le processus tandis que la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés souhaite y prendre toute sa place.

15 recommandations pour un déploiement immédiat

Après avoir présenté les enjeux et les bénéfices attendus, ce rapport présente 15 recommandations concrètes pour un déploiement immédiat.

  1. Concrétiser l’engagement pour la télésanté par un déploiement pluriannuel régional de projets pilotes
  2. Réduire la fracture territoriale sur le plan médical et médico-social
  3. Mettre en place des services de télésanté pour favoriser le maintien à domicile et accompagner la sortie d’hospitalisation
  4. Offrir un meilleur usage de la permanence des soins notamment l’accès aux urgences
  5. Mobiliser la télésanté au service des handicapés et des personnes âgées dépendantes
  6. Ouvrir les établissements pénitentiaires à la télésanté
  7. Sécuriser et responsabiliser les acteurs par la mise en place d’un nouveau cadre juridique
  8. Définir de nouveaux modes de rémunération maîtrisés
  9. Labelliser les services et les produits et accréditer les prestataires
  10. Former tous les professionnels de santé, les professionnels médico-sociaux et les aidants
  11. Ouvrir un portail « grand public » d’information sanitaire, médicale et médico-sociale
  12. Mettre en oeuvre une politique industrielle incitative et innovante
  13. Améliorer l’observance médicale et développer l’éducation thérapeutique des patients
  14. Sélectionner les investissements productifs
  15. Lancer un plan de communication national pour informer et générer l’intérêt et la confiance

Un plan quinquennal éco-responsable

Au travers d’une feuille de route 2010-2014 très volontariste, l’ambition de ce rapport est d’offrir à l’ensemble des français :

  • un accès aux soins facilité,
  • une meilleure qualité de soins,
  • un maintien à domicile aussi long que possible, participant à la préservation du lien social,
  • un plus grand confort dans la prise en charge replaçant l’usager et le patient au cœur des dispositifs de santé,
  • l’opportunité pour l’industrie française de devenir un leader mondial des applications de télésanté et notamment de la consultation à distance et de l’hospitalisation à domicile.

Le maillage des professionnels de santé entre eux, mais aussi avec les patients

La télésanté et la télémédecine, en créant un véritable réseau entre tous les professionnels de santé (médecins, pharmaciens, infirmiers, et 😉 et les patients, pourraient, de façon efficiente, être une des réponses aux profonds changements nécessaires de l’organisation actuelle des soins et participer à la réconciliation nécessaire du médical et de l’économique, en proposant des outils contribuant à la maitrise des dépenses de santé.

Le Grand emprunt : une opportunité pour la télésanté

Ce rapport suggère, que dans le cadre du Grand emprunt, la France pourrait prendre la décision stratégique d’investir dans la télésanté garantissant ainsi pour les français et les générations futures un système de santé de qualité accessible à tous et en tout lieu sur notre territoire.

« La télésanté en France, un nouvel atout au service de notre bien-être »

Les membres de la mission semblent vraiment convaincus de leurs propositions et de leur plan quinquennal éco-responsable allant même, sans un certain lyrisme, sous-titrer leur rapport : « La télésanté en France, un nouvel atout au service de notre bien-être ».

Rapport Lasbordes: « La télésanté: un nouvel atout au service de notre bien-être » à télécharger

Bientôt une AMM pour le chocolat ?

chocolatAprès la trêve estivale, autorisez moi à recommencer par un billet « léger », mais plein d’espoir, dans l’attente des fêtes de Noël.

Le très sérieux Journal of Internal Medicine a publié sous le titreChocolate consumption and mortality following a first acute myocardial infarction: the Stockholm Heart Epidemiology Program les résultats d’une étude sur le suivi de 1.169 patients non-diabétiques hospitalisés pour un infarctus du myocarde confirmé entre 1992 et 1994 à Stockholm. Au cours de leur hospitalisation, des médecins leur ont remis un questionnaire afin de mesurer leur consommation de chocolat au cours de l’année précédente.

Pendant huit ans…

Ces 1.169 patients ont été revus trois mois plus tard après leur sortie d’hospitalisation puis suivis pendant huit ans afin de connaitre toute nouvelle hospitalisation et, grâce aux registres nationaux, tout décès.

Quel ne fut pas la bonne surprise de constater que plus les patients étaient consommateur de chocolat moins le taux de mortalité était important.

Une fois, deux fois par semaine, plus…

Consommer du chocolat une fois, deux fois ou plus par semaine, permettait de réduire significativement le risque de décès par rapport à ceux qui n’en mangeaient jamais ; et ce, bien sûr après ajustement avec les autres facteurs de risque.

Du chocolat oui, des bonbons non !

Pour ceux qui n’aiment pas le chocolat, malheureusement cette effet bénéfique ne se retrouve pas avec la consommation d’autres sucreries.

Cette étude confirme les résultats d’autres études qui avaient déjà mis en évidence la richesse du chocolat en substances bioactives bénéfiques.

Pour quand la prescription médicale ?

Je vois déjà certains attendre que le chocolat soit reconnu comme un médicaments et, pourquoi pas, être rembourser par la Sécurité Sociale mais pour cela il faudrait réaliser bien d’autres études, de façon prospective et sur un nombre bien plus importants de sujets.

Sans modération

Ne rêvons pas… mais continuons à consommer sans modération du chocolat en faisant quand même attention à la contrefaçon.

Référence: Chocolate consumption and mortality following a first acute myocardial infarction: the Stockholm Heart Epidemiology ProgramJournal of Internal Medicine, vol.266, n°3, pp.248-257

Twitter : la première discussion européenne « santé et réseaux sociaux » a eu lieu aujourd’hui sur Twitter

twitter-santeJ’avais déjà abordé la convergence des médias et celui des pharma (voir : « Aux Etats-Unis, les labos s’aventurent dans les méandres du Health 2.0 », mais c’était aux Etats-Unis…

En Europe, toujours avec retard, des initiatives commencent à poindre comme celle de Silja Chouquet et Andrew Spong.

Aujourd’hui pour la première fois

L’idée est simple, tous les vendredis à 12:00-13:00 GMT (13:00-14:00 heure de Paris) une discussion virtuelle sur Twitter est ouverte.

Aujourd’hui, les thèmes d’échanges abordés ont été : l’état des lieux de l’utilisation des réseaux sociaux dans le monde de la santé dans les différents pays européens, les différences entre l’Europe et les US et les perspectives et leviers d’adoption et de développement des média sociaux en santé en Europe.

Simple comme Twitter

Pour participer, il suffit d’être en ligne à l’heure dite et de twitter en utilisant le « hashtag » #hcsmeu (qui signifie Health Care Social Media Europe).

Un résultat intéressant

Le résultat fut très positif : du monde au rendez-vous, une discussion riche et intéressante, les français présents avec notamment pierreyves, supergelule, l’apparition furtive de cokenzen et votre serviteur AlainClergeot.

Pour ceux qui seraient intéressés par cette première discussion, allez sur Twitter, tapez dans search : hcsmeu et vous retrouverez tout le fil de la discussion.

Encore bravo à Silja et Andrew pour cette initiative.

A suivre…


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